Qui n'a pas rêvé
un jour d'aller en Chine ? Le seul fait d'évoquer le nom de ce pays laisse rêveur. La
Chine est un pays immense, à l'échelle d'un continent. Il en résulte une incroyable
diversité de paysages (déserts, plaines fertiles, hauts plateaux, régions côtières au
climat chaud et humide, régions au relief karstique, ...). Un inconvénient tout de
même : pour changer de paysage, il faut parcourir des milliers de kilomètres !
La Chine est majoritairement peuplée de Hans (Chinois), le
groupe ethnique principal. Mais elle regroupe aussi un large éventail d'ethnies
minoritaires, qui se concentrent non loin des frontières mongole - au Nord - et
birmane, laotienne et vietnamienne au sud. Bien sûr, le Tibet et ses contreforts
abritent également leurs propres ethnies. |
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Un des problèmes majeurs pour le voyageur en
Chine est donc létendue des distances à parcourir. Si comme nous, vous désirez
voyager en train et en bus, avec les transports locaux (donc pas très rapides), il vous
faudra prendre en compte le fait que les distances sont énormes, et que cela pourra
épuiser une bonne partie de votre crédit-temps. Vous devrez sans doute restreindre le
nombre de sites à visiter, à moins que vous ne disposiez de beaucoup de temps (petits
veinards !). Nous nous attendions en arrivant là-bas à un accueil plutôt froid
(nous fiant à notre expérience du Viêt-Nam) ; nous avons donc été agréablement
surpris de constater que les Chinois sont des gens généralement très gentils.
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Au premier abord, les Chinois
peuvent paraître distants, mais en fait il n'en est rien. Si vous entreprenez de discuter
avec eux, ils en seront ravis. La plupart nhésite dailleurs pas à rendre
service (par exemple, vous accompagner quelque part quand vous demandez votre chemin).
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Nous avons lhabitude, avant de partir
à létranger, dapprendre quelques mots et expressions dans la langue du pays.
Les quelques phrases toutes faites que nous avions apprises non sans mal
ne nous ont certes pas permis d'entamer des discussions d'énarques mais ont suffit
à créer des contacts intéressants. Pour nous faciliter la tâche, nous nous étions
fait un petit lexique avec quelques mots écrits en chinois, en pinyin (chinois
retranscrit en caractères latins) et en français. Le chinois pouvait être lu par les
autochtones et le pinyin nous donnait une approche de la phonétique. Nous avons réalisé
ce petit lexique à partir du site (http://www.travlang.com/languages/indextext.html)
qui est formidable pour apprendre la base de nombreuses langues. On peut même écouter la
prononciation sous forme de fichiers wave, ce qui nous a bien aidé pour prononcer en
chinois les deux phrases de base du voyageur, qui sont "où sont les
toilettes ?" et "je ne comprends pas" [cette phrase nous a
dailleurs valu les compliments de plusieurs Chinois ; il faut dire quà
force de la répéter, forcément, on avait acquis une certaine expérience :) ]. Généralement, nos discussions (à l'aide
du dit lexique, qui nous permettait entre autres de dire comment on sappelait, notre
âge, doù on venait et où on allait) se terminaient souvent par une photo
souvenir... Les Chinois adorent les photos, et ils prennent la pose, droits comme des i et
bien souriants
pas facile donc de faire une photo "naturelle " !
Encore une fausse idée reçue : contrairement à ce qu'on
pourrait croire, le Chinois est un être totalement indiscipliné ! C'est difficile à
croire car l'autorité est présente partout, mais c'est pourtant vrai. Nous pensions
quun pays si grand avec autant dhabitants devait obéir à une discipline
stricte : et bien, que nenni ! Par exemple, il n'y a pas de file d'attente digne
de ce nom en Chine ; les gens passent au culot, en sagitant (et en faisant
croire qu'ils sont là depuis longtemps), et doublent ainsi tout le monde, sans que
personne ne proteste
[sauf nous bien sûr :)
] Autre exemple de guerre ouverte (guerre sympathique sans victime) : prendre
le train. C'est de la folie ! (voir encadré)
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PRENDRE LE TRAIN EN CHINE ...
Les passagers s'entassent devant la grille
d'accès au quai plusieurs heures avant le départ. L'heure venue, les grilles s'ouvrent
et c'est le rush. Tout le monde se rue dans les couloirs avec ses gros cartons et autres
bagages en direction du train. Les gens se bousculent, crient, rigolent. Il y en a de
partout (1500 passagers par train en moyenne). Certains montent ou descendent par les
fenêtres du train... Sans avoir une très bonne place dans la file dattente, le
touriste peut quand même sen sortir sil a de grandes jambes (cest notre
cas !) : en effet, on peut courir plus vite que les chinois, moins chanceux que
nous de ce point de vue morphologique, et on peut ainsi gagner des places !
Le but de la manuvre est principalement de trouver
une place pour pouvoir ranger ses bagages, avant que le voisin noccupe tout
lespace ; dans certains cas, il sagit aussi darriver le premier
pour trouver une place si on na pas réservé son billet. L'espace finit par être
tellement bien optimisé que des passagers arrivent à dormir par terre sous les sièges
(un confort relatif pour une durée de voyage qui se compte souvent en dizaines d'heures).
Le seul touriste que nous ayons rencontré durant nos trajets en train nous a expliqué
que, lui-même monté dans le train sans réservation, il avait fait une partie du trajet
couché tant bien que mal dans les supports à bagages au-dessus des sièges
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Nous n'avons pas trouvé que la Chine était
un pays très propre (contrairement à son voisin le Laos). Les causes en sont multiples.
D'une part, tout est en construction : la Chine peut se résumer à un immense
chantier. Les villes sont sales, poussiéreuses et polluées. D'autre part, les Chinois
ont des habitudes qui naident pas le pays à rester propre : hommes comme
femmes, ils ont la fâcheuse manie de cracher partout et sans arrêt. Tous les restes de
soupes sont jetés dans la rue. Au restaurant, les convives crachent leurs os par terre...
(il paraît aussi quils sessuient la bouche dans la nappe ; nous
navons personnellement pas assisté à la scène...) En tout cas, les pauvres petits
occidentaux que nous sommes ont trouvé ces manières limite-limite au niveau de
lhygiène. Cest sans doute une question dhabitude... Mais bon, quand
même, voir et surtout entendre une jolie demoiselle chinoise se racler la
gorge pour ensuite cracher par terre, cest pas le top de lélégance...
Autre singularité des chinois :
l'absence totale de pudeur combinée à un manque certain de discrétion. En ce qui
concerne la pudeur, prenons lexemple des toilettes publiques (ou privées, comme
dans les grands magasins). Nous ne sommes pas loin des latrines romaines, y compris dans
les infrastructures neuves où, la plupart du temps seul un petit muret d'une hauteur
très réduite fait office de séparation (oui, vous avez bien compris, la plupart des
toilettes publiques en Chine nont pas de porte !!!). Certains WC sont cependant
dotés de portes (véritable soulagement pour les non-initiés) ; il suffit donc de
bien tomber. Quoi quil en soit, porte ou pas porte, pas de gêne pour les
Chinois ; quelle ne fut pas la stupéfaction de Nathou dans les toilettes publiques
en voyant les femmes faire leurs petites choses de femmes devant un large public (féminin
tout de même).
La mode vestimentaire féminine peut être
très "transparente", pas sexy du tout mais très "transparente".
Apparemment si chez nous les chaussettes ne se cachent plus, là bas il arrive que ce
soient les ptites culottes ! Les mi-chaussettes en collant couleur chair sont quant
à elles très "tendance" (à porter bien sûr avec une robe ou une jupe).
Les Chinois ne semblent pas faire de cas de
lintimité ; il est fréquent, quand vous êtes à lhôtel, qu'on vous
appelle au téléphone à n'importe quelle heure pour vous dire que le bus partira plus
tôt, que l'on a bien reçu vos billets de train pour le surlendemain ou encore pour vous
demander si vous n'avez besoin de rien. On vient vous voir ou bien on passe simplement
dans votre chambre sans prévenir, etc. La discrétion nest pas leur fort non
plus : à notre arrivée, nous interprétions des discussions tout à fait normales
comme de véritables engueulades... car les Chinois ne parlent pas, ils hurlent ! Enfin
bon, avec un peu dhabitude, on finit par sy faire...
On ne peut se rendre librement partout en
Chine ; il faut savoir se contenter des régions autorisées (elles sont quand même
nombreuses) et pour cela bien se renseigner à l'avance à ce sujet auprès de l'ambassade
de Chine de votre pays. Malgré quelques difficultés pour obtenir le visa, nous n'avons
eu aucun problème une fois sur place. Effectivement, sur le formulaire de demande de
visa, on vous demande votre profession ; et tout ce qui peut toucher aux métiers de
lédition est apparemment assimilé au travail de journaliste, ce qui ne plaît pas
forcément aux Chinois... Nathou était donc considérée comme journaliste alors qu'il
n'en est rien. Après moult et moult démarches, elle n'a obtenu son visa que 2 jours
avant le départ !
En dehors du Yunnan, nous avons trouvé
lhébergement très cher par rapport au niveau de vie (chambres doubles entre 100 et
200 francs). Par contre, transport et nourriture restent très abordables. |