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La Turquie, bien qu'européanisée,
reste un pays du Moyen-Orient. Cela signifie qu'à seulement 3 heures de vol de la France,
il est possible de se dépayser complètement.
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Un mot caractérise bien ce pays : diversité. Que ce
soient les paysages ou encore la population, il n'y a pas deux choses qui se ressemblent
en Turquie. Question population, on trouve de tout, des bruns, des blonds, des yeux noirs,
des yeux verts... La cause de ce melting-pot est historique : envahi de toutes parts, ce
pays na cessé de brasser des chromosomes qui, initialement, n'avaient pas prévu de se
rencontrer. Bien sûr, la prédominance est aux bruns à moustache, image traditionnelle
du Turc, mais ne soyez pas étonné de trouver des p'tits blonds qui courent partout.
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Question paysages, il n'y a rien à redire. De
la côte turquoise aux steppes arides du "Kurdistan", du bassin calcaire de
Cappadoce au phénomène géologique de Pamukkale, vous serez pour le moins surpris. Six
ans après notre premier circuit en Turquie, nous voilà de retour dans ce pays toujours
aussi accueillant.... Il faut dire quen plus de lenvie de retourner là-bas,
nous avions un sérieux alibi pour justifier cette nouvelle escapade : lobservation
de léclipse totale de soleil du 11 août 1999, dont la trajectoire traversait la
Turquie. La situation géographique du pays laissait présager un ciel clément pour cet
événement, et, ma foi, la grenouille de monsieur Météo a vu juste...
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Quoi de neuf en Turquie ?
En général, les villes turques
tendent de plus en plus à ressembler aux villes occidentales ; par contre, les villages
et hameaux isolés semblent ne pas évoluer, et on se demande toujours comment la survie
est possible dans les coins les plus reculés du pays, notamment pendant lhiver,
quand il fait jusquà -40°C et que les routes sont bloquées par la neige.
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Ah, si, une certaine évolution quand même :
la plupart des habitations rurales, construites en terre et dont les habitants se
chauffent en faisant brûler des briques de bouse séchée, sont équipées
dantennes paraboliques...
Ci-contre : briques de bouse séchée servant de
combustible.
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Notre premier périple ne nous avait pas permis de visiter
la partie Est du pays ; cest donc dans ce coin que nous nous sommes rendus en 1999,
en partant dIstanbul pour aller jusquaux frontières arménienne et iranienne.
Oui, certes, paraît-il que la région nest pas sûre avec les problèmes liés aux
Kurdes... Il est vrai que les contrôles sont plus nombreux ici que dans le reste du pays,
et que dans certaines villes les voitures de police sont remplacées par des blindés...
mais nous navons pas senti plus de tension quailleurs (du moins à
lépoque de notre séjour - août 99 - les choses peuvent évoluer). Il est
clair que depuis un certain nombre dannées les touristes ne visitent plus
lEst ; il suffit de feuilleter les guides touristiques pour se rendre compte que
tout ce qui concerne lEst de la Turquie est réduit à quelques pages (la ville de
Van a même complètement disparu du Guide du Routard ; mais on la trouve encore
dans le Lonely Planet). Dailleurs, sur place, nous navons pas trouvé
de structure daccueil pour les éventuels visiteurs (ces structures - office de
tourisme, agences de tours organisés - existaient auparavant, mais elles ont dû fermer
boutique faute de clients). Tout cela pour dire que nous navons pas été
importunés par les touristes, loin de là, et que notre présence, même dans les grandes
villes, ne passait pas inaperçue... [oui, bon, daccord, le fait que nous soyons
plutôt blonds aggrave un peu notre cas :)
].
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Il est toujours aussi facile de
voyager en Turquie ; les cars desservent tout le pays, en plus ils sont généralement
confortables. Cest un moyen très bon marché de voyager, et ce dune façon
relativement rapide.
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N'oublions cependant pas que le danger n°1
en Turquie est une interprétation un peu spéciale du code de la route de la part des
automobilistes. Ça ne change rien au problème, mais il est toujours bon de le savoir.
Quelques mesures de prévention ont été mises en place, comme par exemple l'installation
aux endroits dangereux de fausses voitures de "Polis" en carton (éch. 1)...
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Un grand changement à Istanbul : une immense gare
routière flambant neuve, à laquelle on accède en métro, et qui remplace celle de
Topkapi (qui navait dune gare routière que le nom : cétait en fait un
immense terrain vague boueux où les cars sentassaient dans lanarchie la plus
totale...).
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Quil sagisse des Turcs
ou des Kurdes, la population est toujours aussi accueillante ; si on se laissait faire, on
pourrait presque passer la journée à se faire offrir le thé ! Et pour peu que lon
ait appris quelques mots de turc, alors là, la discussion peut sengager pendant des
heures ! (même si nous, on ne comprend pas grand-chose à ce quon nous raconte...
le problème, cest que quand on parle quelques mots dune langue, les gens
croient quon comprend tout ... alors quune fois sortis des traditionnels
"bonjour", "comment tu tappelles ?" et autres "Comment ça
va ?", ben ya plus personne... ).
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Bref, la Turquie est un des
pays les plus accueillants que nous ayons visité à ce jour, et ce dernier voyage vient
conforter nos positions !
Notre coin préféré : l'est du pays, resté bien plus
traditionnel que l'ouest. Les rencontres avec les Kurdes ont, pour nous, été d'un grand
intérêt.
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