Cest vrai que le reste de
lannée on doit sennuyer ferme ici. Fête foraine avec manèges (poussés à
la main) et fête dans les rues avec exhibition de Miss Esmeraldas et ses dauphines, à
larrière dun pick-up qui a fait le tour de la ville. Suivaient des cavaliers
qui, malgré la chaleur, nont pas dû trop se déshydrater (cest la fête oui
ou non ???), heureusement les chevaux semblaient connaître la route...
Le trajet dEsmeraldas à San Lorenzo devait se
faire en partie en bus et en partie en bateau. Pour le bus pas de problème, pour le
bateau, ça paraissait assez compromis pour les correspondances et puis on était pas trop
sûrs de nos infos (faut dire quils ont un de ces accents là-bas, on reconnaissait
à peine la langue espagnole ! Bon, évidemment, nous autres modestes touristes avons de
sérieuses lacunes linguistiques, mais là ya des limites ! :) ). Bref, tout cela pour dire que nous avons choisi
loption bus pour tout le trajet.
Pffffff, alors là, on sen serait bien passé
de venir à San Lorenzo. Mais nous nous y trouvons pour une raison bien précise ;
cest le point de départ de «lautoferro» - cet espèce d'autocar monté
sur rails - qui relie la côte Pacifique à Ibarra.
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San Lorenzo cest un bled aux rues en terre (il a fallu
quon y arrive un jour de pluie, bonjour la boue !), un bled qui semble négligé,
pas très propre... et où il ny a rien à voir. Il y fait chaud, les moustiques à
palu doivent rôder pas loin...
Enfin bon, nous on est venus pour lautoferro alors le reste... La
population de San Lorenzo est majoritairement noire (un bateau desclaves se serait
échoué près dici il y a quelques siècles).
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A notre arrivée nous avons appris que le fameux autoferro nétait plus
en service, et ce depuis 4 ans ! (merci au Guide du Routard édition 2000 ; «amis
lecteurs, partez toujours avec la dernière édition de notre Guide, car les informations
changent vite !»). En effet, une route à été ouverte en 1996, et lautoferro
na donc plus lieu dêtre (sauf vocation touristique ; nous avons entendu dire
quil était question quune entreprise privée reprenne la ligne). On peut
encore apercevoir la ligne de chemin de fer qui traverse la ville ; il faudra se contenter
de ça. Nous voilà en rogne, 3 ou 4 jours de perdus pour cet autoferro virtuel... Nous
navons donc plus quà repartir en bus pour Otavalo, notre prochaine étape.
Un routard nous a dit que la ligne était encore exploitée sur une quarantaine de km, au
départ dIbarra, uniquement pour les touristes et à un tarif exorbitant (et sans la
jungle)... Le peu de jungle que l'on ait vu par la fenêtre du bus laisse supposer que le
trajet en autoferro devait vraiment être fabuleux.
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