Bigre, il fait chaud ici. La ville est propre, coupée au carré. Notre jour de chance : aujourd’hui c’est la fiesta (anniversaire de l’indépendance de la ville, début août).
     C’est vrai que le reste de l’année on doit s’ennuyer ferme ici. Fête foraine avec manèges (poussés à la main) et fête dans les rues avec exhibition de Miss Esmeraldas et ses dauphines, à l’arrière d’un pick-up qui a fait le tour de la ville. Suivaient des cavaliers qui, malgré la chaleur, n’ont pas dû trop se déshydrater (c’est la fête oui ou non ???), heureusement les chevaux semblaient connaître la route...

     Le trajet d’Esmeraldas à San Lorenzo devait se faire en partie en bus et en partie en bateau. Pour le bus pas de problème, pour le bateau, ça paraissait assez compromis pour les correspondances et puis on était pas trop sûrs de nos infos (faut dire qu’ils ont un de ces accents là-bas, on reconnaissait à peine la langue espagnole ! Bon, évidemment, nous autres modestes touristes avons de sérieuses lacunes linguistiques, mais là y’a des limites ! :) ). Bref, tout cela pour dire que nous avons choisi l’option bus pour tout le trajet.

     Pffffff, alors là, on s’en serait bien passé de venir à San Lorenzo. Mais nous nous y trouvons pour une raison bien précise ; c’est le point de départ de «l’autoferro» - cet espèce d'autocar monté sur rails - qui relie la côte Pacifique à Ibarra.

  San Lorenzo c’est un bled aux rues en terre (il a fallu qu’on y arrive un jour de pluie, bonjour la boue !), un bled qui semble négligé, pas très propre... et où il n’y a rien à voir. Il y fait chaud, les moustiques à palu doivent rôder pas loin...
   Enfin bon, nous on est venus pour l’autoferro alors le reste... La population de San Lorenzo est majoritairement noire (un bateau d’esclaves se serait échoué près d’ici il y a quelques siècles).

A notre arrivée nous avons appris que le fameux autoferro n’était plus en service, et ce depuis 4 ans ! (merci au Guide du Routard édition 2000 ; «amis lecteurs, partez toujours avec la dernière édition de notre Guide, car les informations changent vite !»). En effet, une route à été ouverte en 1996, et l’autoferro n’a donc plus lieu d’être (sauf vocation touristique ; nous avons entendu dire qu’il était question qu’une entreprise privée reprenne la ligne). On peut encore apercevoir la ligne de chemin de fer qui traverse la ville ; il faudra se contenter de ça. Nous voilà en rogne, 3 ou 4 jours de perdus pour cet autoferro virtuel... Nous n’avons donc plus qu’à repartir en bus pour Otavalo, notre prochaine étape.
Un routard nous a dit que la ligne était encore exploitée sur une quarantaine de km, au départ d’Ibarra, uniquement pour les touristes et à un tarif exorbitant (et sans la jungle)... Le peu de jungle que l'on ait vu par la fenêtre du bus laisse supposer que le trajet en autoferro devait vraiment être fabuleux.

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