|
Le trajet San Lorenzo - Ibarra nous a fait
traverser dimpressionnantes zones de «jungle».
La route traverse une végétation dense ; tout paraît démesuré, on se sent tout
petit... J'eus alors (Nathou) une pensée émue pour mes trois plantes vertes
maigrichonnes qui devaient être en train de jaunir dans mon appartement... !
Que faire à Ibarra ? Nous aussi nous nous sommes posés la question. Pour tuer le temps,
nous sommes montés jusquau mirador Yuracruz, qui domine la ville. Ca fait une bonne
petite balade, le seul problème est de trouver le chemin pour y aller. En haut de la
colline, un immense Jésus en ciment était en construction. Il paraît quil y a
aussi un quartier colonial à Ibarra, que nous navons jamais trouvé (manque de
motivation ce jour-là peut-être ?). Enfin nous avons au moins trouvé le vestige de la
gare de l'autoferro, transformé en marché...
Bref, si vous n'avez pas de temps à tuer, visiter Ibarra ne présente aucun
intérêt.
|
Otavalo est un passage obligé pour tout
touriste visitant lÉquateur car sy tient «le plus beau marché du pays»
(selon les guides touristiques ; selon les mêmes guides, ce compliment qualifie
également les marchés de Saquissili, de Zumbahua, de Pujili, etc...). Celui de
Saquissili nous a paru plus intéressant, car à notre avis plus authentique. Mais le
marché dOtavalo reste haut en couleurs et les indiens en costume sont superbes.
|
|
Otavalo, la ville où nous avons découvert les
«salchipapas» - frites avec des morceaux de saucisse dessus, un grand moment de
gastronomie donc - grâce auxquelles nous allons physiquement tenir tout le voyage
(un repas équilibré, ya que ça de vrai ! :)
).
Le marché donc. Deux marchés en fait : le vrai et
celui des touristes. Remarquez, ce dernier facilite bien les choses quand il faut ramener
des cadeaux... Le marché est partout, presque dans toute la ville. On y trouve de tout.
Il faut aussi visiter la halle couverte où se trouvent les petites gargotes pour prendre
son repas et où il est préférable de négocier le tarif avant de consommer. Sur la
place du marché pour touristes, vide de ses étals, nous avons vu des hommes jouer à la
pelote (non, pas la belote, la pelote !) avec agilité devant leurs supporters ; quelques
billets devaient bien être mis en jeu... Ils jouent directement avec la paume de la main,
crient quelques "JUEGO !", courent comme des lapins, et certains ont un âge
plus que respectable.
|
|
|
Il existe même un troisième
marché : le marché au bétail. Il se tient également le samedi (très tôt dans la
matinée) de l'autre côté de la rivière. Quand on dit très tôt en Équateur, ça veut
dire à partir de 5h du mat'. Après 9h, tout le monde est déjà reparti. C'est bien sur
notre marché préféré... Paysans en costume de sortie, cochons et vaches tenus en
laisse, occupent une grande place en terre battue. Il y a encore peu de touristes mais
comme ce marché tend à être connu, inutile de dire que ça ne va pas durer très
longtemps. Les adeptes du téléobjectif pourront se régaler. Il y a tant de monde que
l'on passe très vite inaperçu.
|
Nous avons fait deux excursions,
qui valent le coup à nos yeux, aux environs d'Otavalo : les lagunes de Mojanda et la
lagune de Cuicocha.
|
LAGUNAS DE MOJANDA
|
Situées à 18 km de la ville,
elles sont trop éloignées pour s'y rendre à pied et pouvoir en profiter pleinement.
Bien quil soit tout à fait possible d'en faire le tour, nous ne connaissons
absolument pas le temps nécessaire pour effectuer la balade. Il est également possible
de "gravir" (c'est un bien grand mot) le Fuya-Fuya, volcan éteint culminant à
4263 m. Il ressemble autant à un volcan que le Puy de Sancy, c'est à dire pas du tout.
Nous sommes parvenus au sommet sans trop de difficulté, en hyperventilant un peu quand
même. La pente herbeuse est raide sans être dangereuse. Depuis le sommet, par temps
dégagé, on bénéficie d'un chouette panorama :
|
- les lagunes de Mojanda
(la grande et une partie de la petite), droit devant.
- Cayambe (3ème plus haut sommet du pays), en arrière plan
de la petite lagune.
- la lagune de Cuicocha et ses 2 îles, sur la droite. Pour
la trouver, il faut d'abord repérer le volcan Cotacachi ; la lagune se trouve au pied de
ce dernier.
- les volcans Cotopaxi et Chimborazo (seulement sil
fait très beau), sur la gauche.
|
Bien sûr, Otavalo, le volcan Imbabura (nom de la province)
et la lagune de San-Pablo font partie de la fête... Et oui, nous avons bien vu tout ça !
Il faut bien se dire que tout entraînement quel
qu'il soit est toujours le bienvenu lorsqu'on projette de réaliser l'ascension du
Cotopaxi. Quant au retour sur Otavalo, vous pouvez toujours essayer de vous grouper pour
partager les frais de taxi ou encore redescendre à pied en ville (pour les fauchés) tout
en sachant que le trajet, sur une route pavée, est aussi long que monotone.
|
CUICOCHA
|
|
Situé à 12 km du village de
Cotacachi, la lagune de Cuicocha est magnifique (juste après celle de Quilotoa pour
définir notre ordre de préférence). Il s'agit là aussi d'un ancien cratère de volcan
rempli d'eau, de 3 km de diamètre, avec 2 petites îles qui sont le fruit d'éruptions
successives.
|
|
|
Il est dommage que la préservation du paysage ne soit pas
totale ; en effet, la présence d'un hôtel-restaurant au bord du lac jure un peu. Il est
possible de faire le tour des îles en bateau (il doit même débarquer ses passagers
quelques instants sur l'une des deux îles). Il est également possible de faire le tour
complet de la lagune (5 à 6 heures de rando). Pour les adeptes de la photo
"grand-angle", monter sur le volcan Cotacachi (la grosse montagne derrière le
lac) peut permettre d'avoir une vue imprenable sur la lagune tout entière.
Comme partout, il n'est pas inutile de se renseigner sur les conditions de sécurité (par
rapport à la délinquance) avant d'entreprendre toute activité, et cela d'autant plus si
l'on est seul(e).
|
|
NATHOU & NONO - © 1996-2002
|
|
|
|