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Toute la réserve (plus de 600 000 hectares)
nest pas accessible aux touristes. Elle est divisée en 3 zones : une accessible aux
touristes, une réservée aux locaux (ceux qui habitent dans la réserve) et aux
biologistes, et une troisième complètement vierge de toute civilisation et laissée aux
animaux.
Malgré la proximité de la frontière colombienne et contrairement aux affirmations des
autorités consulaires, le coin na pas lair trop dangereux.
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Il faut faire la part des choses entre un danger relatif (agressions
hypothétiques ; valable partout) et un danger permanent (agressions systématiques ; là
où il ne faut vraiment pas aller). Ce nest pas parce quil y a eu un
enlèvement un jour dans un endroit donné que chaque personne passant par-là se fera
kidnapper. A ce rythme là, le tourisme sera bientôt déconseillé à peu près sur toute
la surface du globe
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Bref, le tour organisé proprement
dit commence à Lago Agrio (à 8h de bus de Quito). 3h30 de mini-bus sont nécessaires
pour se rendre de Lago Agrio à lentrée de la réserve. Le paysage est horrible. La
piste, empruntée par des camions-citernes et autres engins pétroliers, longe un
interminable oléoduc
Lexploitation pétrolière saccage tout sur son passage.
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Une fois entré dans le parc, il reste 4h
de pirogue avant datteindre le campement (cest vraiment au bout du monde). On
passe les 3 nuits dans ce coin de forêt défriché, dans un carré de 50 m sur 50 m.
Chacun dispose dun matelas, dune couverture, dune moustiquaire,
dun poncho et dune paire de bottes en caoutchouc.
Contrairement aux idées reçues, nous avons bénéficié
dun grand beau temps (soleil) tous les jours
Pas une goutte de pluie, sans
doute avons-nous eu de la chance.
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Les activités sont calculées en
fonction des capacités des plus faibles, nous regrettons quil ny ait pas eu
la possibilité de former différents groupes. De ce fait, nous avons bouffé beaucoup
trop de pirogue et navons pas assez marché en forêt à notre goût. La plus longue
marche na duré que 3 heures.
Cétait comme magique. Il y avait des plantes monstrueuses partout autour de nous.
On trouvait autant darbres couchés et pourris sur le sol que dautres grimpant
jusquau ciel. En fait, la forêt vit sur ses propres déchets. Au sol, tout est
complètement pourri. Sa surface nétant composée que de glaise pas du tout
fertile, il est facile de comprendre que la déforestation puisse faire des ravages. Rien
ne peut plus repousser.
Il est très difficile de voir les animaux, et encore plus de les prendre en photo
correctement. Finalement, nos parties de chasse visuelle auront été plutôt bonnes : un
petit anaconda, des singes hurleurs, des singes-écureuils, des fourmis Conga de 4 cm, une
tarentule (avec terrier dans notre propre campement), des caïmans (faciles à trouver de
nuit), un piranha (pêché puis relâché), pleins doiseaux magnifiques (toucans,
perroquets,
), et dénormes papillons. Le tour comprenait également la visite
dun village au doux nom de Carapuy (on prononce «carapouille») situé non loin du
campement, où nous avons appris à réaliser des galettes de manioc auprès des indiens.
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NATHOU & NONO - © 1996-2002
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