Le passage de la frontière «Équateur - Pérou» est un peu folklorique, et il vaut mieux être bien réveillé avant de s’y lancer.
     De Cuenca à la frontière, on traverse tous types de paysages : d’abord des paysages typiquement équatoriens (cultures sur des champs à la verticale ou presque), puis quelques pâturages avant d’amorcer la descente sur la côte, avec une route tout en virages et un relief quasi lunaire (de la caillasse partout). Puis, sans vraiment nous en apercevoir, nous passons de rien à une véritable jungle. Arrivés en plaine, la jungle fait place à d’interminables bananeraies, sur des kilomètres et des kilomètres. Et puis après, plus rien, le désert total... nous voici à la frontière.
P.S. : Si chez vous vous achetez des bananes de la marque «Bonita», vous saurez qu’elles viennent d’Équateur !

    Il faut 5 heures pour se rendre de Cuenca jusqu’au village frontière de Haquillas. Le poste frontière coté Équateur se trouve 3 km avant la «véritable» frontière (là où se trouve la banderole « Bienvenidos en Peru » ou un truc dans ce genre. De toute façon, pas la peine de vous inquiéter, le bus ne va pas plus loin et vous jettera là, juste devant le poste frontière. Après avoir fait tamponner votre passeport, 2 solutions ; le taxi, pour un dollar, le bus, pour beaucoup moins, mais il faudra attendre.
Le taxi vous posera au milieu de la rue et des étalages, dans la foule, en vous disant «c’est là», et profitera sans doute de ce moment pour oublier de vous rendre la monnaie. Si vous êtes trop occupés à essayer de convaincre les 12 gamins qui vous tournent autour que vous n’avez pas besoin d’eux pour faire tamponner votre passeport, ça sera toujours ça de gagné pour lui (oui mais nous on s’est pas fait avoir :) ).
N’oubliez pas de changer votre argent ; pour cela, allez voir, après la banderole et juste avant le petit pont, les changeurs de rue, assis avec leur mallette sur les genoux (nous on les avait ratés ; faut dire qu’ils n’interpellent pas le client, contrairement aux habitudes).
Le poste frontière coté Pérou se trouve lui aussi à 3 km de la fameuse banderole.

Il faut le savoir ; beaucoup de taxis vous proposeront de vous emmener en vous disant que c’est très loin, et qu’après ils vous emmèneront à Tumbes parce qu’il n’y a pas de bus....
Le mieux est de s’y rendre en moto-taxi, ça coûte rien. Une fois sur place, vous pouvez prendre un minibus (colectivo) pour Tumbes, y’en a tout le temps et ça coûte rien non plus.
Même la police a essayé de nous tromper en nous disant de prendre un taxi («mon ami est taxi, il va vous emmener»...). Il faut se méfier de tout le monde à la frontière, et surtout bien surveiller ses sacs. Passer la nuit à Tumbes, un peu à l'écart de cette foule avide de dollars, est un vrai régal (et pourtant, il n'y a rien à voir ni à faire).
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