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L'Amérique Latine ne peut pas
laisser le voyageur indifférent. En ce qui nous concerne, nous adorons ce coin du monde
(voir Pérou). Mais bien sûr, comme dans tout voyage,
il y a les bons et les mauvais côtés.
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Commençons par les points négatifs... Un des gros
problèmes du Guatemala est la délinquance. Et quand on parle de délinquance dans un
pays d'Amérique Latine, ce n'est pas de la rigolade. Un article de la "Prensa
Libre" (quotidien guatémaltèque) paru en août 96, énonçait que la délinquance
battait de nouveaux records dans la capitale avec plus de 100 meurtres par mois, dont 75%
par armes à feu. Quelques jours plus tard, le même journal dénonçait 5 meurtres en une
semaine dans le village de Livingston, sur la côte caraïbe (3000 habitants). A cela
s'ajoutent tous les faits divers, comme les attaques de bus (dont des minibus de voyages
organisés) ou encore les enlèvements, activité qui semble très à la mode au
Guatemala. Pour éviter ces désagréments aux visiteurs, le gouvernement a même voté
une loi condamnant à la peine de mort les ravisseurs et meurtriers de touristes !
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Et, bien que la violence semble être partout, ici on se
sent en sécurité, y compris dans la capitale (contrairement au Pérou). Mais les dangers
existent et il vaut mieux ne pas faire trop le malin et se renseigner sur les endroits où
l'on veut mettre les pieds. Ici, les bandits (individus classiques se transformant en
bandits à l'occasion) sévissent, que ce soit sur les pentes des volcans, dans les hauts
quartiers d'Antigua ou encore sur l'interminable plage de Livingston (cf. itinéraire).
Quoi qu'il arrive au voyageur, il ne devra en aucun cas résister aux agresseurs (ceux-ci
peuvent être armés), selon les conseils avisés de l'Ambassade de France et de l'INGUAT (INstitut GUAtémaltèque du Tourisme).
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Et maintenant, notre rubrique
"les petits soucis du voyageur au Guatemala"...
Tout d'abord, si vous voyagez en été, sachez que vous pourrez rencontrer des
conditions météorologiques particulières sur la côte caraïbe et dans la région du
Peten. Lors de notre visite (1996), 2 ouragans sont passés par là.
Côté transports, vous vous apercevrez vite que les trajets en bus sont assez
folkloriques, et qu'il n'est pas évident de trouver sa place dans des bus qui sont
prévus pour le "format guatémaltèque".
Explication : si l'on ne choisit pas les sièges qui sont à l'avant du bus (et il est
déconseillé de s'y trouver en cas d'accident), on a les genoux écrasés contre le
siège de devant. Cela paraît peut-être insignifiant, mais lorsque le dossier est en
bois, que la piste est défoncée, que le bus est plus que complet et que le voyage dure 4
heures (pour parcourir environ 100 km), nous pouvons vous certifier que c'est le bonheur
quand le trajet se termine.
On peut quelquefois monter sur le toit du bus, où au moins on a la possibilité
d'étendre ses jambes. Mais bon, cela n'enlève pas les nids de poule pour autant...
Dans le même registre, vous trouverez les lits dans lesquels les pieds dépassent, les
douches qu'il faut prendre à genou pour pouvoir se mouiller la tête (bon, là on
exagère un peu...) ou encore les miroirs dans lesquels vous pourrez vous admirer le
nombril (idem...). |
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Les pays d'Amérique latine sont
peut-être réputés difficiles, mais au moins la liberté individuelle (enfin, celle du
touriste) est respectée. Contrairement à certains pays, (Viet-Nam par exemple) le
touriste peut réellement aller où bon lui semble sans rendre de comptes, et c'est très
appréciable. Qui dit Guatemala dit indiens. Ils représentent à peu près la moitié de
la population et sont les descendants direct des Mayas. Malgré le tourisme, ils ont su
garder toute leur authenticité, et on ne va pas s'en plaindre. Tous ces marchés
traditionnels, inondés de couleurs, sont merveilleux.
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A chaque village correspond une tenue vestimentaire
particulière, ce qui permet (aux indiens et aux connaisseurs) de deviner la provenance de
chacun. Ces indiens sont en lutte permanente depuis des siècles ; contre les
conquistadores, puis contre les dictatures successives. Malgré les persécutions
physiques et morales dont ils ont été victimes (et dont ils souffrent encore
aujourd'hui), ils ne cachent pas leurs croyances et rites ancestraux, et au contraire, les
perpétuent avec fierté. Ils gardent une identité culturelle peu altérée par les
"occidentaux", et espérons qu'ils pourront la préserver encore longtemps.
L'empreinte laissée par la civilisation maya se mesure à la diversité et
à l'étendue des ruines qui jalonnent tout le pays. A leur vue, l'émotion est d'autant
plus grande que la plupart de ces ruines sont enfouies dans la jungle. La combinaison
"ruines + jungle + animaux sauvages" rend la visite mystérieuse, puis
effrayante à la tombée de la nuit (cf. Tikal).
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Tous les éléments sont donc
réunis pour faire du Guatemala une destination complètement dépaysante où l'aventure
garde encore sa place.
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NATHOU & NONO - © 1996-2002
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