la côte :De la mer Noire jusqu'à Hopa [devons nous répéter qu'il faisait chaud ??? :) ] avec la mer bien près de la côte (les jours de tempête ça doit laver les bus). Cette partie du trajet est longue et monotone. la montée infernale :Après Hopa, 20 km de montagne, beaucoup de végétation avec plantations diverses, théiers, noisetiers... La route monte et donne l'impression de s'enfoncer dans les nuages. En fait le bus commence l'ascension immédiatement après avoir quitté la côte, on dirait que la montagne sort directement de la mer.
la petite Mongolie :La récompense enfin, que nous avons surnommée "la petite Mongolie" : avant l'arrivée sur Kars, la vallée encaissée débouche sur le plateau (1500 m d'altitude). Le paysage se métamorphose alors complètement pour nous offrir des champs tout verts dans lesquels paissent tranquillement des troupeaux de vaches et de moutons, et où courent des chevaux en liberté... Les paysans faisaient les foins (mois d'août) et transportaient leur cargaison (l'herbe est transportée telle qu'elle) sur des chars tirés par des chevaux. On aurait dit la projection d'un film... Cet endroit magique, c'est Göle et ses environs. De temps en temps, on peut apercevoir quelques hameaux composés de maisons sommaires à moitié enterrées (pour se protéger du froid de l'hiver), devant lesquelles sèchent des briques de bouse séchée destinées à alimenter les cheminées. Car même s'il fait chaud en été par ici, il y fait aussi très froid en hiver (jusqu'à -40 °C). A noter que, malgré leur rusticité, certaines de ces habitations sont équipées de paraboles ! :) .
Juste un petit regret... Lorsque nous avons quitté la ville pour nous rendre à Erzurum, nous avons repéré un marché aux bestiaux entre le centre ville et la gare routière (sans avoir la possibilité d'y aller). Nous sommes passés juste à coté. On se serait cru au far-west... Il y avait un nombre incalculable de bêtes (des vaches, des moutons, des ânes, des chevaux) dans un parc fermé. Le marché avait l'air d'être des plus animés sans compter une authenticité à toute épreuve... Par contre, nous n'avons aucun renseignement à son sujet, est-il permanent, hebdomadaire, mensuel... ? En tout cas, il semblait valoir le détour... Il ny a pas grand chose d'extraordinaire à visiter à Kars. Bien sûr, vous ne viendrez pas ici par hasard. Aux environs de la ville, un site archéologique très important vous tend les bras : c'est ANI, ancienne capitale de l'Arménie. Il est facile de se rendre sur le site d'Ani, situé à une quarantaine de km de Kars ; plusieurs taxis pourront vous proposer leurs services. Nous avons choisi de passer par l'Office du tourisme ; cette solution permet de trouver plus facilement d'autres touristes (ils ne couraient pas les rues à Kars en ce mois daoût 1999...) pour compléter une voiture et donc faire baisser le coût du trajet. Il fallait de toute façon passer à l'Office du tourisme pour se faire inscrire pour la visite (inscription préalable et passeport sont nécessaires). Compter une bonne matinée pour l'excursion, aller-retour plus visite. Une seule route mène à Ani, et elle sarrête à l'entrée du site juste après le village d'Ocakli. Le site d'Ani, ancienne capitale de l'Arménie, est grandiose et étrange à la fois. Très chaud l'été, très froid l'hiver (jusqu'à 3 mètres de neige et -45 °C), il accueille insectes et animaux divers, du scorpion au loup en passant par le serpent. On se demande comment ce site a pu être habité pendant des siècles avec de telles conditions climatiques. UN PEU D'HISTOIRE...L'histoire d'Ani est mouvementée et la ville a connu de nombreuses invasions. Il faut dire que sa situation géographique pouvait attiser les convoitises, d'une part parce qu'elle était située sur la route de la soie, d'autre part parce qu'elle bénéficiait de protections naturelles (deux ravins ferment partiellement la ville, dont un sert aujourd'hui de frontière avec l'Arménie). Elle vivait principalement du commerce. En 961, Ani est choisie par le roi Ashot III comme capitale, en remplacement de Kars. En 1045, la ville est prise par les Byzantins, puis par les Seldjoukides d'Iran en 1064. Puis elle fit partie du royaume de Géorgie. Les Mongols prirent la ville en 1239. Par la suite, divers facteurs affaiblirent Ani, jusqu'à son extinction complète. Un tremblement de terre en détruisit une bonne partie en 1319 ; mais on attribue aussi son déclin à une modification du tracé des routes commerciales, la privant ainsi de ses revenus. Du temps de l'URSS, le site d'Ani se trouvait dans le no man's land entre la Turquie et l'Union Soviétique. Elle est aujourd'hui dans le no man's land turco-arménien. VISITE DU SITE
En discutant avec eux, nous avons su que ces militaires n'arrivaient pas là par hasard. Malgré le climat rude, ils avaient malgré tout de la chance, loin des manuvres ; car l'armée en Turquie ne semble pas être une partie de plaisir. Les militaires d'Ani sont choisis en fonction de leur niveau d'étude et de leurs capacités à parler les langues étrangères, car ils servent aussi de guides aux visiteurs. Le nôtre parlait couramment le français et a pu nous donner tous les détails concernant l'histoire du site.
ÉDIFICES PRINCIPAUX
Il reste bien sûr d'autres éléments remarquables, dont le double mur d'enceinte, le caravanserail, les restes d'une mosquée, etc...
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