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-Alt. 4000m-
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Le train au Pérou, c'est quelque
chose ! Tout d'abord, il faut acheter son billet, ce qui nous a coûté 4 heures de queue
au guichet (la veille du départ). Réflexion faite, il vaut mieux faire acheter son
billet par une agence de voyage ; on le paie un peu plus cher mais au moins on ne perd pas
son temps.
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Ensuite, à l'heure dite, il faut se faufiler jusqu'à sa
place en enjambant tout le monde dans un wagon surchargé. Puis, après une heure de
retard, c'est le départ...
A moins de 10 km de la gare de départ, nous perdons les wagons des 2ème classe...
Véridique ! Heureusement, le frein de sécurité à fonctionné !
- Encore 2 heures de réparations - puis un trajet interminable avec deux cols à
4600m. Dans les wagons, la chaleur du départ s'est vite estompée pour laisser la place
aux fougères de glace sur les fenêtres. La nuit, ici, il fait frisquet. |
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Se rendre aux toilettes dans
un train péruvien n'est pas chose facile. Et sur ce trajet particulièrement... Il
fallait marcher sur les accoudoirs des sièges et se tenir aux porte-bagages pour avancer
; il faut dire qu'il était impossible de poser un pied dans l'allée, encombrée de sacs
ou de passagers allongés. Ajoutez-y une coupure de courant et tentez d'imaginer la scène
et surtout la difficulté à trouver le trou des toilettes ...
Et encore, nous avions pris la 1ère classe ! ! !
Plus chic, c'est Pullman mais il n'y a pas d'autochtones.
Moins bien, c'est la 2ème classe mais pas vraiment conseillée.
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Enfin, après plus 16 heures de train (pour 400km), nous arrivons à Puno.
La ville de Puno, n'a rien d'extraordinaire, mais le lac Titicaca (le
plus haut lac navigable du monde) est un endroit à ne pas manquer. Ce lac est aussi bleu
qu'immense et il forme, à plus de 4000m, une véritable mer intérieure. Nous nous sommes
rendu dans un village "Uros" (îles flottantes construites en roseaux), sur le
trajet ralliant Puno a l'île de Taquile. En fait, il n'y a plus de véritables indiens
Uros ; ceux qui vivent ici sont des Aymaras. Tout ici est construit en roseau.
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Même les maisons sont de paille. La population vit chichement
de la pêche et, bien sûr, des visites quotidiennes des touristes. Ces visites leur
permettent de survivre ; en contrepartie, ils doivent accepter qu'on vienne les observer
comme des animaux dans un zoo. Il faut tout de même reconnaître que leurs demeures sont
aussi belles que rustiques. Les pirogues sont également fabriquées en roseau et leur
forme est caractéristique.
Une fois arrivé sur l'île de Taquile, véritable île en "dur"
cette fois ci, il faut gravir la centaine de marches qui conduisent à l'entrée du
village. Ici, on vit sous le régime de la communauté. L'argent versé à la famille
d'accueil pour notre hébergement (chambre chez l'habitant) est redistribué à la
collectivité. L'île est charmante (nous en avons partiellement fait le tour) et on peut
même y trouver quelques vestiges incas. Profitant de la manne touristique, l'île a
développé ses infrastructures et son artisanat.
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Lors de notre passage à Taquile, nous avons eu la chance
d'assister à une fête. Les indiens, en habits traditionnels, tournaient, dansaient, et
buvaient de l'alcool de maïs tout en mâchant de la coca sur la place centrale. A la fin
de la journée, ils rentraient péniblement au domicile conjugal.
: )
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Voici d'ailleurs une "brève" liste des principales fêtes de
l'île :
MAMACHA CANDELARIA (2 février) : fête à caractère
religieux
CARNAVAL (date variable) : fête de dévotion à la Pachamama (terre
nourricière)
SANTA CRUZ (3 mai) : remerciements pour les bonnes choses de l'année
passée
SAN ISIDRO (15 mai) : fête en l'honneur du saint patron de
l'agriculture, pour le remercier des bonnes choses et/ou lui demander des choses encore
meilleures.
PENTECOSTES (Pentecôte) : bénédiction pour les profits de l'année
SANTA TRINITAD (29 mai) : fête de la fertilité et de la bonne
santé des vaches : )
SAN JUAN (24 juin) : fête des moutons, et de la bonne chance
SAN SANTIAGO (25 juillet) : fête du saint patron de l'île de
Taquile
OCTAVA DE SAN SANTIAGO (1er au 5 août) : date à laquelle se
célèbrent les mariages, où l'on rend les grâces finales à la Pachamama et où l'on
pronostique la météo de l'année à venir.
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NATHOU & NONO - © 1996-2002
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